L'Agence de promotion des investissements (API) du Cameroun a récemment signé une convention avec l'entreprise de construction CCMM, la rendant éligible aux incitations fiscales et douanières prévues par la loi de 2013 sur les investissements privés dans le pays.
CCMM obtient des incitations pour le projet – le projet coûtera 6 milliards XAF – deuxième usine d'assemblage de bus après celle mise en place par Sotrabus – peu de personnes sont formées dans la construction automobile – Les projets chinois sont encore au placard – le gouvernement a signé un accord d'investissement avec la société mixte sino-camerounaise Cameroon Automotive Holding
La Chambre mixte de commerce et d'industrie Cameroun-Chine (CCJCC) a salué les incitations économiques accordées par le gouvernement camerounais à l'entreprise locale CCMM, qui se lance dans une joint-venture avec le fabricant chinois Hojian Group pour construire une usine d'assemblage de bus à Douala. Selon un communiqué de presse du CCJCC, l'investissement sera réalisé conformément aux dispositions d'une nouvelle loi sur les investissements privés.
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L'entreprise locale CCMM obtient des incitations pour le projet de construction d'une usine d'assemblage de bus
(Investir au Cameroun) - L’Agence camerounaise de promotion des investissements (API) a récemment signé une convention avec la société de BTP CCMM, la rendant éligible aux avantages fiscaux et douaniers prévus par la loi de 2013 sur l’investissement privé dans le pays.
L'accord a été signé dans le cadre du projet de la CCMM pour la construction d'une usine d'assemblage de bus à Douala.
Selon ses promoteurs, le projet coûtera 6 milliards XAF. Il permettra à l'entreprise, qui construit déjà diverses carrosseries de camions à Douala, de créer environ 400 nouveaux emplois directs et indirects.
Ce projet dotera le Cameroun de sa deuxième usine d'assemblage de bus après celle mise en place par Sotrabus, une société créée en 2015 par le polytechnicien camerounais Albert Mbafe Konkou.
Cependant, il y a des raisons de croire que le projet de la CCMM pourrait connaître une pénurie de main-d'œuvre qualifiée.
« Actuellement, peu de personnes sont formées dans la construction automobile. Pour l'instant, la plupart de nos collaborateurs sont recrutés en Afrique de l'Ouest », révélait David Nchenouossi, directeur administratif chez Sotrabus, dans un entretien accordé à Défis Actuels, en 2012.
En mai 2019, Gaspard Mpondo, ancien professeur de mathématiques et entrepreneur basé en France, lance discrètement sa société Jengu Sarl à Douala. Cette entreprise est spécialisée dans l'assemblage de motos et de trois-roues à énergie solaire. En partenariat avec des opérateurs chinois, l'entrepreneur espère pouvoir construire une usine d'assemblage de véhicules dans son pays natal.
Les projets chinois sont encore au placard…
Deux autres projets visant à construire des usines d'assemblage de véhicules et de machines dans le pays sont au placard depuis 2015.
En effet, le 11 juin 2015, le gouvernement a signé un accord d'investissement avec la société mixte sino-camerounaise Cameroon Automotive Holding pour la construction de deux unités d'assemblage de véhicules à Douala (Littoral) et Kribi (Sud).
Du 20 au 26 avril 2017, au Complexe Sportif Polyvalent de Yaoundé, ledit consortium a exposé 20 gammes de voitures (berlines, fourgonnettes, minibus, tout-terrain et tracteurs) venues tout droit de Chine, dans le cadre du Salon de l'Auto Chine-Cameroun. Cette exposition, selon ses organisateurs, visait à faire découvrir et tester aux Camerounais (tant les autorités que la population) des modèles de voitures chinoises qui devaient bientôt être assemblées localement.
Cinq ans plus tard, le projet Cameroon Automotive Holding n'est toujours pas dans sa phase de mise en œuvre, même s'il a bénéficié des incitations prévues par la loi de 2013 sur les investissements privés en République du Cameroun.
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L'idée est d'assembler des voitures chinoises au Cameroun, mais un tel projet nécessite un budget énorme ainsi que diverses sortes de ressources complémentaires. C'est pourquoi le gouvernement camerounais et certains grands investisseurs tentent de créer un écosystème de fabrication automobile (impliquant tous les partenaires et l'expertise nécessaire) avant le développement et le lancement de voitures qui impliquent l'emploi d'au moins 1 000 personnes. Après cinq ans de débats et d'études, il est grand temps pour les autorités camerounaises d'évaluer de manière critique la création potentielle d'un écosystème automobile, afin d'en apprécier correctement la faisabilité et de prendre les décisions appropriées.